
L’église de Duhamel en Outaouais débordait dimanche matin, mais les centaines de citoyens n’étaient pas là pour assister à la messe. Ils y étaient pour la première d’une série de séances publiques sur un projet de mine de graphite qui pourrait voir le jour près de chez eux : le projet La Loutre.
À l’extérieur, des dizaines de personnes écoutaient les échanges grâce à des haut-parleurs. Les représentants de l’entreprise Lomiko Metals, qui est derrière le projet, ont eu droit à un barrage de questions de résidents inquiets.
Faut montrer clairement que la population est en désaccord avec le projet minier qui veut s’installer à quelques kilomètres de nos lacs, lance Martin Sirois, un citoyen.
Ici, c’est une région de villégiature. Les gens viennent ici pour le calme et la tranquillité, et là on parlerait de bruit et de nuisances qui dureraient des années, ajoute-t-il.
Ses craintes et celles d’autres citoyens sur place sont montées d’un cran en juin dernier, quand l’entreprise de la Colombie-Britannique a annoncé qu’elle avait obtenu une aide financière de plus de 15 millions de dollars de la part du gouvernement fédéral et de l’armée américaine.
Est-ce qu’ils vont nous rembourser notre maison?, se questionne quant à lui Laurent Begue, qui s’est installé dans la région l’an dernier, et qui craint que sa propriété perde de la valeur.
Ça ne me touche pas personnellement, parce que je ne suis pas à côté du lac Doré, mais j’ai beaucoup d’amis qui sont là, et je les [appuie] dans ça, indique Michel Piché, un autre citoyen.
Selon une carte qui figure dans une étude économique préliminaire de Lomiko, l’entreprise envisage d'aménager la mine à l’est du lac Doré, et à proximité des lacs Bélanger, Tallulah et du Petit lac vert.
Une rencontre en vue d’un BAPE
La rencontre publique était organisée par l’Alliance des municipalités Petite-Nation Nord, qui comprend des élus de Lac-des-Plages, Duhamel, Saint-Émile-de-Suffolk, Lac-Simon et Chénéville.
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