L’émotion était sans aucun doute palpable, alors que plusieurs centaines de personnes s’étaient réunies, dimanche, à la paroisse Notre-Dame-du-Mont-Carmel à Duhamel pour une première séance d’information en ce qui concerne le projet minier La Loutre de Lomiko Metals.
Devant les nombreux citoyens mécontents, invités par l’Alliance des municipalités Petite-Nation Nord, les représentants de l’entreprise de Lomiko Metals ont présenté leur vision face à leur projet minier.
La cheffe de direction, Belinda Labatte, insiste : elle souhaite mettre en place un projet de «développement harmonieux». Toutefois, sa présentation n’a pas suffi pour convaincre la population présente.
«C’est notre refuge pour se sauver de la folie de la ville. C’est notre santé mentale qui vit ici», lance Evelyne St-Onge, la voix cassée et les larmes plein les yeux.
La résidente du lac Simon voit son chalet familial, construit par son grand-père de son vivant, en péril.
«Je trouvais que c’était une des rares places où c’est qu’il y avait encore un équilibre avec l’activité humaine et de nature», ajoute Evelyne St-Onge.
Même son de cloche chez Erica Feininger, une artiste qui a récemment adopté le lac Gagnon comme lieu de retraite depuis plus d’un an.
«J’ai déménagé de Montréal pour commencer ma retraite, et j’ai mis tous mes sous dans ma maison, et maintenant, je fais tout pour faire certain que l’environnement est protégé», dit-elle fermement.
«C’est le début de la fin, si on commence à exploiter l’Outaouais, soutient Erica Feininger. Il faut garder précieusement les régions de la planète qui ne sont pas exploitées».
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