Salle comble concernant un projet minier controversé en Outaouais

Plus de 325 citoyens ont cherché à comprendre l’intérêt soudain de Lomiko Metals pour cette région
 
La petite église centenaire du village de Duhamel, en Outaouais, peut accueillir tout au plus 200 personnes les soirs de messe de minuit. À 9 heures, dimanche matin, ils étaient pourtant plus de 325 à tenter de s’y entasser pour comprendre l’intérêt soudain de Lomiko Metals pour leur région.
 
«Nul n’avait imaginé qu’autant de personnes viendraient», a réagi le président du Regroupement de protection des lacs de la Petite-Nation, Louis St-Hilaire. Ce dernier avait été invité comme panéliste à prendre part à cette première de trois séances d’information organisées par les maires de la région.
 
«Il y avait tellement de gens que facilement une centaine de personnes sont restées à l’extérieur pour écouter ce qui se disait. Rester debout, dehors pendant trois heures, en pleine chaleur, devant des haut-parleurs sans image, fallait quand même le faire. Rien que ça démontre bien toute l’inquiétude que suscite ce projet dans la population.»
 
Connu sous le nom de «La Loutre», le projet de mine de graphite à ciel ouvert est mené par Lomiko Metals, une société cotée à la Bourse de Toronto et établie en Colombie-Britannique.
 
Avec le soutien financier (11,4 M$) du département américain de la Défense, elle prépare la construction d’une mine à environ une trentaine de kilomètres à l’ouest de Mont-Tremblant, dans les Laurentides. Elle serait comparable dans sa forme (à ciel ouvert) à celle de la Canadian Malartic, en Abitibi.
 
Des représentants des municipalités touchées (Duhamel, Lac-Simon, Chénéville, Saint-Émile-de-Suffolk et Lac-des-Plages), de la société minière et de groupes de défense de l’environnement étaient sur place pour répondre aux questions des citoyens, souvent émotifs devant les changements envisagés.
 
Le préfet de la MRC de Papineau, Benoit Lauzon, n’a pas caché qu’il voyait difficilement comment une région vouée au développement récréotouristique pourrait intégrer une industrie minière sur son territoire sans heurts.
 

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