

Des citoyens de l’Outaouais s’indignent des forages miniers qui ont lieu « 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 » près de leur résidence. Pourquoi faire de l’exploration alors que François Legault a juré, il y a trois semaines, qu’il n’y aurait pas de nouvelles mines sans acceptabilité sociale au Québec ?, se demandent-ils.
« Les citoyens ici, ils n’en veulent pas, de mines, et ils n’en voudront jamais. Il faut que ça s’arrête », dénonce Gilles Charest, conseiller municipal de Lac-des-Plages.
À la mi-mai, Lomiko Metals a entamé une troisième phase d’exploration minière dans les montagnes de Lac-des-Plages, en Outaouais, à la recherche de graphite, un précieux minerai utilisé dans la fabrication de batteries de véhicules électriques. L’entreprise de la Colombie-Britannique doit creuser 120 trous de 150 mètres de profondeur d’ici la fin du mois d’octobre, afin d’évaluer le potentiel d’y établir une mine à ciel ouvert.
Le conseiller municipal Gilles Charest assure que plus de 90 % des citoyens s’opposent au projet minier qui pourrait voir le jour dans cette zone touristique et de villégiature.
Les citoyens de Duhamel, le village voisin, sont aussi préoccupés par les travaux qui s’effectuent à 500 mètres à peine du lac Doré, un cours d’eau bordé de 90 résidences. C’est là que la mine pourrait voir le jour si les recherches de graphite s’avèrent concluantes.
« Les claims sont de plus en plus proches des habitations », dénonce David Pharand, maire de Duhamel. Lomiko Metals détient 76 claims sur une superficie de 4003 hectares comprenant une trentaine de lacs et de cours d’eau à Lac-des-Plages. En Outaouais, les titres miniers qui permettent de chercher des substances minières (claims) ont d’ailleurs triplé en seulement 18 mois, ajoute M. Pharand.
« Ça cause de plus en plus d’inconvénients et de problèmes de qualité de vie pour les citoyens », dit-il.
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