Saviez-vous que l’armée américaine vient d’accorder une subvention de 11,4 millions de dollars à une entreprise canadienne, Lomiko Metals, pour aider un projet de mine de graphite au Québec ?
Un projet qui n’a pas le feu vert des citoyens des environs. Un projet controversé. Un projet que les résidents de la région regardent maintenant avec plus de stupéfaction que jamais.
Imaginez si on vous disait que non seulement une grande industrie était peut-être sur le point de s’installer à côté de votre maison à la campagne, mais qu’en plus, c’était grâce au Département de la défense du pays qui va peut-être élire Donald Trump.
Ceci mériterait quelques yeux écarquillés, comme l’émoji que tout le monde aime bien.
On parle du projet La Loutre dans la MRC de Papineau, au nord d’Ottawa, en plein cœur d’une région de lacs et de chalet assise sur une de ces veines de graphite dont l’Outaouais, les Laurentides et Lanaudière sont généreusement pourvues. À La Loutre, on est à 45 kilomètres au sud-ouest de Tremblant, près de Duhamel, Vendée, du lac des Plages. Le royaume de la cabane au Canada, où des familles ou des gens à la retraite s’installent pour avoir la paix et entendre les oiseaux et les arbres qui bruissent au vent.
Le genre d’endroit où l’ennemi numéro un est normalement la mouche noire ou le moustique. Peut-être une marmotte.
Pas le bruit incessant de la machinerie lourde en train d’extraire et transformer un minerai stratégique car crucial à la fabrication des anodes des batteries de la transition énergétique.
Ni les poussières du va-et-vient industriel d’une région devenue, du jour au lendemain, minière malgré elle.
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