
Projet minier La Loutre: un référendum prévu le 31 août 2025
3 juin 2025
Le Droit
NON à la mine La Loutre de Lomiko !
L’Alliance des municipalités Petite-Nation Nord, en Outaouais, a annoncé mardi que le référendum concernant le projet minier La Loutre se tiendra le dimanche 31 août.
Les résidents du secteur pourront se prononcer sur le projet de mine de graphite de l’entreprise Lomiko Metals par l’entremise d’un référendum consultatif le 31 août 2025.
En premier lieu, l’Alliance avait dit s’engager à tenir une consultation référendaire en même temps que l’élection municipale, soit le 2 novembre. Toutefois, celle-ci se déroulera à la fin de l’été dans chaque municipalité membre de l’Alliance, soit Lac-des-Plages, St-Émile-de-Suffolk, Chénéville, Lac-Simon et Duhamel.
L’Alliance pourra ainsi mesurer l’acceptabilité sociale du projet minier dans la Petite-Nation.
Chaque municipalité communiquera avec ses citoyens les détails du processus référendaire.
Ce référendum découle de trois assemblées publiques tenues en 2024, auxquelles près de 1000 citoyens ont pris part, selon l’Alliance. Suite à cette mobilisation, le gouvernement du Québec avait annoncé qu’il ne financerait pas le projet minier La Loutre, faute d’acceptabilité sociale.
En organisant un référendum, les municipalités clarifieront davantage le manque d’appui des citoyens envers le projet.
Comité d’expert
En décembre 2024, l’Alliance des municipalités Petite-Nation Nord avait promis deux engagements pour l’année 2025, le premier étant la consultation référendaire. Le deuxième était de mobiliser de l’expertise afin de l’aider à comprendre les documents de Lomiko Metals.
«Devant la complexité du projet minier et le peu de ressources financières et techniques des petites municipalités», l’Alliance considère qu’elle ne peut pas participer à l’évaluation de ce projet sans un soutien significatif.
«Pour le comité d’experts, nous avouons être dépassés par les connaissances techniques requises et, sincèrement, est-ce acceptable de laisser des petites municipalités sans ressources?», se demande David Pharand, co-porte-parole pour l’Alliance des municipalités de Petite-Nation Nord, par voie de communiqué.
Grâce à un soutien de la communauté de la Petite-Nation, l’Alliance pourra remédier à ce problème grâce à un comité d’experts indépendants et non rémunérés.
L’Alliance a créé un comité formé de plusieurs organismes de la région comme le Conseil régional de l’environnement et du développement durable de l’Outaouais et l’Association des chasseurs, pêcheurs, trappeurs et archers de la Petite-Nation.
Ils conseilleront les membres de l’Alliance et les comptes-rendus du comité seront rendus publics, précise l’Alliance dans un communiqué, mardi.
«Nous sommes fiers d’avoir traversé ces deux jalons importants. Pour le référendum, il est important de donner cette occasion à nos citoyens d’exprimer leur opinion individuelle sur le projet minier. Cela fait plusieurs années qu’ils le demandent», affirme M. Pharand.
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