PROJETS MINIERS: METTRE FIN À LA PRÉSÉANCE DE LA LOI SUR LES MINES

Avec l’engouement pour les minéraux critiques nécessaires notamment à l’électrification des transports, de nouveaux projets miniers se rapprochent de nos collectivités et s’installent dorénavant dans des milieux beaucoup plus densément peuplés.

Malheureusement, cet engouement pose un problème et le réflexe du ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles (MERN) de décider seul lors de l’établissement d’une mine sur un territoire mène constamment à des problèmes. Une mine ne peut s’établir sans l’implication de la communauté d’accueil et les décisions ne peuvent plus se prendre seulement à Québec.

En 2016, l’Assemblée nationale modifiait la loi donnant le pouvoir aux MRC (municipalités régionales de comté) d’identifier des territoires incompatibles avec l’activité minière (TIAM) dans leur schéma d’aménagement. Comme le prévoit aussi la Loi, les schémas doivent obtenir l’aval de Québec pour entrer en vigueur. Avec tous les problèmes qui font régulièrement la manchette, force est de constater que l’approche extrêmement limitative axée essentiellement sur l’exploitation de la ressource adoptée par le MERN pour la mise en œuvre de cette mesure empêche une protection raisonnable et justifiée de nos territoires et de nos collectivités.

Par exemple, le refus des fonctionnaires du MERN de protéger le mont Rigaud et les zones de recharge d’eau souterraine de la MRC de Vaudreuil-Soulanges est tout simplement inacceptable. La MRC, en collaboration avec des chercheurs universitaires, a démontré les importants risques de contamination de cette source qui, rappelons-le, approvisionne chaque jour près de 100 000 citoyens de 18 des 23 municipalités de la région. La sécurité de l’approvisionnement et la qualité de l’eau potable dans le contexte des changements climatiques devraient être une priorité, plutôt que de privilégier les minières au détriment de l’intérêt des collectivités.

Les situations difficiles dans des MRC comme celles d’Argenteuil, des Laurentides ou Papineau sont d’autres exemples probants que la façon de faire actuelle du Ministère est désuète et doit être revue rapidement.

Lire la suite de Jacques Demers, président de la FQM, dans La Presse !

Jacques Demers, président de la Fédération québécoise des municipalités & Prefet de la MRC de Memphrémagoge et 8 autres cosignataires :

  • Benoit Lauzon, maire de Thurso et préfet de la MRC Papineau ;
  • Patrick Bousez, maire de Rivière-Beaudette et préfet de la MRC de Vaudreuil-Soulanges ;
  • Marc L’Heureux, maire de Brébeuf et préfet de la MRC des Laurentides ;
  • Isabelle Perreault, mairesse de Saint-Alphonse-Rodriguez et préfète de la MRC de Matawinie ;
  • Chantal Lamarche, préfète de la MRC de La Vallée de la Gatineau ;
  • Scott Pearce, maire du Canton de Gore et préfet de la MRC Argenteuil ;
  • André Genest, préfet de la MRC des Pays-des-Haut ;
  • Marc Carrière, préfet de la MRC des Collines-de-l’Outaouais

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