
Alors que Québec a autorisé le mois dernier un projet de mine de graphite à ciel ouvert à Saint-Michel-des-Saints, dans Lanaudière, des citoyens et élus de l’Outaouais continuent de presser le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles du Québec (MERN), Jonatan Julien, à modifier le règlement des Territoires incompatibles à l’activité minière (TIAM) dans le but de permettre aux Municipalités régionales de comté (MRC) d’avoir un plus grand rôle à jouer sur ce plan.
L’entreprise Nouveau monde graphite a obtenu l’autorisation de développer une mine à Saint-Michel-des-Saints par le biais d’un décret gouvernemental reçu en février.
Le site minier, dont l’exploitation commerciale devrait débuter en 2023, représente un projet de 350 M$. Son exploitation doit s’étendre sur une durée de 25 ans. Le graphite qui sortira de la fosse d’une longueur de 2,6 kilomètres servira à la fabrication de batteries pour les véhicules électriques.
Selon le porte-parole du Regroupement de protection des lacs de la Petite-Nation (RPLPN), Louis St-Hilaire, dont l’organisation représente quelque 1000 riverains dans la région de la MRC de Papineau, ce projet vient confirmer que les régions de l’Outaouais, des Laurentides et de Lanaudière ont un véritable potentiel de «boom minier» dans le contexte où la stratégie d’électrification des transports du gouvernement du Québec est désormais bien établie.
«Le projet de Nouveau monde graphite, dans Lanaudière, est une porte ouverte pour développer le sud du Québec. Depuis que ce projet a été annoncé, le projet La Loutre, en Outaouais, a commencé à lever des fonds. C’est sûr qu’il va y avoir de l’activité dans la MRC de Papineau. Tout ce qui s’appelle graphite dans les derniers temps, les actions ont grimpé», lance M. St-Hilaire.
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